Pour cette première interview, j'ai le plaisir de vous présenter, si c'est encore nécessaire, Olivier Norek ! Auteur de "Code 93", "Territoires" et de "Surtensions", son dernier opus, Olivier Norek est un auteur acclamé par la critique depuis son premier livre. Après ma lecture de "Surtensions", je n'avais qu'une envie : demander à Olivier Norek s'il accepterait de répondre à quelques questions, ce qu'il a fait pour mon plus grand plaisir. Je vous laisse découvrir le résultat ! Les épopées de l'imaginaire : Comment avez-vous fait pour imaginer une intrigue aussi bien ficelée ? Vous êtes policier de formation, cela vous a-t-il aidé ?
Olivier Norek : Bien sûr. J'ai construit cette intrigue en me servant de mon expérience. C'est un puzzle avec une multitude de personnages et il fallait que jamais le lecteur ne soit perdu... j'ai agi méthodiquement, comme lorsque j'enquêtais, sauf que là, la place de l'enquêteur revient au lecteur ! Les épopées de l'imaginaire : Vous mettez en scène des "méchants" sous un jour favorable, ce qui est étonnant de la part d'un policier. Pourquoi ce choix ? Olivier Norek : Simplement parce que les "méchants" ne sont pas pour moi des inconnus ou des personnages à inventer, je les connais, j'ai enquêté dessus, je les ai rencontrés, auditionnés, je suis rentré dans leur vie et évidemment, j'ai découvert qu'ils étaient tout aussi humains que les flics. Le pire des criminels va chercher ses gosses à l'école à 17h00. De plus, donner une dimension humaine au criminel rend encore plus choquants ses meurtres. Mes héros ont une part sombre et leurs ennemis, une part d'humanité. La vraie vie en somme. Les épopées de l'imaginaire : À lequel de vos personnages vous identifiez-vous le plus ? Pourquoi ? Olivier Norek : Tous. Ils ont tous une partie de moi en eux. Le côté solitaire de Sam, la personnalité un peu brute de Ronan, l'empathie de Coste, l'aspect maternel et familial de Johanna... Mais j'avoue avoir un penchant pour Coste. Sa mentale de flic, sa manière de s’intéresser plus aux victimes qu'aux auteurs... et son côté ours mal léché... Les épopées de l'imaginaire : Certains passages sont violents ou choquants, avez-vous eu du mal à les écricre ? Sont-ils inspirés de votre expérience en tant que policier ? Olivier Norek : 90 à 95% de ce qui est raconté dans mes livres sont tirés de faits divers réels, d'enquêtes sur lesquelles j'ai travaillé (ou des collègues à moi)... et donc, sont réels aussi les passages un peu "gore" ou choquants... désolé. Je n'ai pas eu de mal à les écrire, mais j'en mets de moins en moins. La violence gratuite est quelque chose dont j'essaie de me défaire au fur et à mesure de mes romans pour ne garder que le nécessaire. Je replace les curseurs de l'horreur pour qu'elle devienne possible, envisageable, compréhensible, donc plus réelle... Les épopées de l'imaginaire : Votre livre va être édité en espagnol, vous avez reçu le prix "Le Point du polar européen 2016", autant d'éléments qui prouvent que votre livre rencontre un franc succès. Qu'est-ce que cela fait ? En espériez-vous autant ? Olivier Norek : J'espère toujours plus. Ce n'est pas de l'orgueil, c'est un moteur. Toutefois, je ne suis jamais déçu de ne pas avoir ce que j'ai visé, de toute façon je vise toujours beaucoup trop haut. Ce que cela apporte ? Un peu de sérénité. Se dire que l'on a sa place dans cette belle famille du polar !!!!
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